Mobilités, déplacements... | Yann Mongaburu, président du SMTC
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Outil privilégié des analyses statistiques sur la mobilité, EMC2 (ex Enquêtes Ménages-Déplacements), alimente les démarches de planification et analyses transversales de l'Agence. Lancement en 2019 !
Interview de Yann Mongaburu, président du SMTC
Les mobilités sont au coeur des enjeux territoriaux. Quelles sont les attendus de l’EMC2 ?
L’enquête mobilité va intervenir à l’automne 2019 pour faire une photographie des pratiques de déplacement de nos concitoyens dans les territoires les plus urbains comme dans les plus ruraux.
L’approche sera multimodale, en questionnant l’usage de la voiture, individuelle ou partagée, la pratique de la marche, du vélo, du vélo à assistance électrique et les modes émergents : le covoiturage, le numérique dans les mobilités.
Quel est votre regard sur la gestion des déplacements à la grande échelle et sur la création à terme, d’une grande autorité organisatrice des mobilités ?
La transition qui s’accélère nous invite à penser tous les modes de déplacement et plus seulement le transport public urbain. Si on veut être au rendez-vous à la fois du compte à rebours climatique et des besoins sociaux de mobilité, il nous faut nous projeter à l’échelle du bassin de mobilité. Et à cette échelle, c’est le ferroviaire périurbain qui nécessite des investissements. C’est ce qu’on appelle le « RER à la grenobloise » pour permettre de relier Rives à Brignoud, Grenoble à Clelles, Saint-Marcellin à Gières de façon cadencée. Penser les mobilités à cette échelle pour aller vers une grande autorité de mobilité de la région grenobloise, nous invite aussi à tourner le regard vers les voitures de demain dans leur possession, leur usage, leur motorisation.
Attendez-vous (aussi) de l’Agence un accompagnement en matière stratégique ?
L’Agence à nos côtés aide à requestionner notre façon de concevoir la photographie du territoire. Elle doit être dynamique et anticiper les besoins en 2030, voire plus loin. Où vont s’implanter les populations ? Quels seront les besoins des habitants en fonction de leur lieu d’emploi ? de leurs activités sociales ? Nous avons besoin de l’Agence pour pouvoir analyser cette photographie-là.