Agriculture urbaine : où cultiver dans ma commune ?

Terres sans venin : une méthodologie illustrée à Seyssinet-Pariset

En 2017, les communes de Seyssinet-Pariset et de Seyssins ont engagé conjointement une démarche de projet alimentaire territorial (PAT), déclinaison locale du Projet alimentaire interterritorial (PAiT) du bassin grenoblois dont la mise en œuvre a débuté en 2019. Accompagner l’installation de producteurs et le développement d’espaces à jardiner pour les habitants est l’une des orientations du projet.
En 2020, la Ville de Seyssinet-Pariset a sollicité l’Agence pour l’assister dans la réalisation d’un inventaire des terrains jardinés (espaces publics et privés) et des perspectives d’espaces jardinables. La finalité : accueillir des producteurs et agriculteurs et offrir de l’espace aux jardiniers amateurs. L’Agence a constitué une trame d’inventaire foncier s’appuyant sur différentes données recueillies ou établies notamment à l’occasion de l’élaboration du PLUi. Un premier recensement suivi d’une visite de sites a permis d’établir une cartographie, associée à un recueil de fiches des sites. Ils constituent pour la Ville un outil d’aide à la décision et au suivi, dans la durée.

Nous avons, au sein de la nouvelle municipalité, une vraie volonté d’encourager l’agriculture urbaine, en mettant à disposition des habitants ou des professionnels des espaces jardinables. Nous avons fait appel à l’Agence, dont l’expertise technique est avérée. Elle nous a livré un inventaire précieux des parcelles jardinables, ainsi que des préconisations, en fonction des contraintes, des cibles et des usages envisagées. Une visite de certains sites nous a permis de préciser l’analyse et de réfléchir aux possibilités de développement. Nous avons aujourd’hui un état des lieux complet des espaces jardinables sur la commune : de quoi nous appuyer pour engager des travaux et des projets futurs !

Alice Mollon,
3^e adjointe en charge de la transition environnementale et de la ville durable
à la Ville de Seyssinet-Pariset

CULTIVER LA VILLE ! LES FONCTIONS MULTIPLES DE L’AGRICULTURE (péri)URBAINE

Améliorer le cadre de vie urbain, développer des activités en plein air, retrouver le contact avec la terre, prévenir les îlots de chaleur urbains, développer la biodiversité en ville, promouvoir de nouvelles références alimentaires, rechercher de nouveaux espaces de sociabilité et de vivre-ensemble, maîtriser la densification, réguler le cycle de l’eau, restaurer des sols malmenés…
L’agriculture urbaine apparait aujourd’hui pour beaucoup d’élus et de citoyens comme l’un des éléments de réponse aux grands défis sociétaux et environnementaux.

… Une manière de donner un sens concret, positif, à échelle humaine, à la transition écologique et sociétale qui s’amorce.
Plus largement, l’agriculture urbaine et périurbaine peut être l’occasion d’un nouveau départ pour des personnes fragilisées en attente de réinsertion, voire l’opportunité de créer des emplois locaux autour de nouveaux métiers de l’Économie solidaire et sociale (ESS). Loin d’être un simple verdissement de la ville, c’est bien d’un changement de pratiques, d’une façon d’inventer de nouveaux usages dont il s’agit... une invitation à considérer sous un nouvel angle la notion de « projet urbain ».
… Un moyen pour se réinterroger sur les fondamentaux de l’économie locale, de se stimuler collectivement pour innover dans la manière de penser la ville et de faire émerger un nouveau patrimoine commun pour les prochaines décennies.

À travers ses outils d’analyse foncière et ses méthodes de travail collaboratives, l’Agence accompagne les collectivités pour mieux intégrer les enjeux de l’agriculture et de l’alimentation dans les politiques locales et la planification territoriale. Pour aider à initier la réflexion, petit panorama des usages possibles de nos sols…