Solarisation des parkings de la Métropole : une première étape de franchie
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Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur l'accélération de la production d'énergies renouvelables (Aper) de 2023, l’installation d’ombrières photovoltaïques est devenue obligatoire sur les parcs de stationnement extérieurs supérieurs à 1 500 m². Combien de parkings sont concernés sur la Métropole ? Qui en sont les gestionnaires ? Lesquels peuvent être exemptés de cette obligation ? La Métropole a sollicité l’accompagnement de l’Agence pour répondre aux nombreuses questions soulevées par cette obligation.
Solarisation des parkings de la Métropole : une première étape de franchie
L’article 40 de la loi Aper oblige les parcs de stationnement extérieurs d’une superficie supérieure à 1 500 m² à être équipés, sur au moins la moitié de cette superficie, d’ombrières intégrant un procédé de production d’énergies renouvelables sur la totalité de leur partie supérieure assurant l’ombrage.
Une surface à couvrir équivalente à près de 300 terrains de football
La première étape de recensement et cartographie des parcs de stationnement concernés à l’échelle du territoire métropolitain a été confiée à l’Agence, qui l’a réalisée en croisant plusieurs bases de données (inventaire du stationnement du PLUi, Open Street Map, parkings-relais, etc.).
Résultat ? Près de 750 parkings sont concernés sur la Métropole, pour une superficie totale d’environ 260 hectares. Cela correspond à l’équivalent de plus de 300 terrains de football.
La plupart sont privés - seuls environ 17 % étant gérés par Grenoble-Alpes Métropole - et ils sont principalement liés à des activités économiques (40%). Ceux liés à l’habitat et aux équipements sont également très représentés.
Pour partager les résultats, l’Agence a proposé à la Métropole une application sur son outil de web cartographie VizuAliz, basé sur le logiciel open-source Lizmap. Au-delà des données sur les parkings, l’Agence a implémenté dans ce projet les croisements réalisés permettant d’identifier les parkings susceptibles de faire l’objet d’une exemption, par exemple lorsque la canopée existante contribue à ombrager plus de la moitié du parking ou encore lorsqu’il existe des contraintes architecturales et patrimoniales.
Des délais de mise en œuvre restreints
Lorsque qu’il n’y a pas de frein à l’installation d’ombrières (économique, technique, environnemental, …), le délai pour les parkings de plus de 10 000 m² est très court puisqu’ils doivent être équipés avant juillet 2026. Sur le territoire métropolitain, cela concerne 21 parkings. Pour les autres, un délai supplémentaire de 2 ans est prévu.
Une solarisation dont les conséquences posent de nombreuses questions
L’étude réalisée par l’Agence a mis en lumière les enjeux que soulève l’obligation de solarisation, qui a pour conséquence de figer les usages pour 15 à 30 ans.
Comment alors concilier l’installation d’ombrières, qui répond à un enjeu majeur de déploiement de l’énergie photovoltaïque, avec les autres défis auxquels la Métropole doit répondre à travers ses politiques métropolitaines : renforcement de la canopée et de la végétalisation, désimperméabilisation, recherche de densification sur certains tissus urbains (mixtes ou économiques), optimisation du stationnement, etc.
Ces questionnements ont fait l’objet de premiers échanges techniques en 2024 entre la Métropole et l’Agence. En 2025, l’accompagnement se poursuit pour consolider les données, les présenter et les diffuser en transversalité.
L’outil de web-cartographie VizuAliz
Proposé par l’Agence, l'outil VizuAliz permet de s’affranchir de toute installation de logiciel pour consulter et télécharger des données directement sur le site de l'Agence. Plusieurs applications thématiques (immobilier touristique, trame verte et bleue, etc.) sont mises en ligne et accessibles à tous. L’Agence peut aussi développer des applications spécifiques à accès restreint, à la demande de ses partenaires.