Grenoble Alpes Métropole relève le défi de la planification bioclimatique avec sa modification n°3

Le PLUi porte, depuis son approbation en 2019, des ambitions fortes en matière de transition écologique mais insuffisantes pour répondre aux défis climatiques de demain. Les élus de la Métropole ont ainsi demandé à l’Agence d’urbanisme un accompagnement pour renforcer les leviers du PLUi pour le rendre « bioclimatique ».

Dans le cadre de la modification n°3, l’Agence a été à l’initiative de propositions techniques pour une montée en puissance sur les questions climatiques.

Inverser le regard sur l’arbre pour que les projets « fassent avec »

La préservation de l’arbre comme « parasol naturel » est un enjeu primordial pour adapter le territoire au réchauffement climatique, réduire les îlots de chaleur urbains et atteindre les objectifs inscrits dans le Plan canopée métropolitain (Indice de canopée de 40 % en 2050). La protection de tous les arbres de plus de 7 mètres est ainsi introduite dans le règlement, cette protection devant se concilier avec le maintien de la possibilité de construire et d’aménager le territoire, des exceptions cadrées permettent l’abattage.

La conception bioclimatique devient un référentiel pour tout nouveau projet

Concevoir les projets de manière bioclimatique permet de faire face aux enjeux climatiques et d’apporter des réponses concrètes aux objectifs métropolitains d’amélioration de la santé et de la qualité de vie des habitants, de diminution de la consommation d'énergie et des émissions de gaz à effet de serre, et de préservation des ressources naturelles. Territoire de montagne et de plaine, la Métropole présente des ambiances climatiques qui peuvent être très différentes d’un site à un autre. L’OAP thématique « bioclimatique » créée par l’Agence identifie les secteurs de la métropole présentant des similitudes en termes d’ambiance climatique à partir d’indicateurs topoclimatiques (altitude, pentes, ensoleillement…).

Cette OAP thématique accompagnera l’intelligence des projets afin que les concepteurs se posent les bonnes questions et y apportent des solutions adéquates, tout en fixant des orientations assez précises pour être opposables aux autorisations d’urbanisme.

Réduire l’empreinte carbone des bâtiments

Le recours aux matériaux biosourcés constitue un important levier pour atteindre les valeurs seuils prévues par l’indicateur Ic_construction de la RE 2020 qui mesure l'impact de la construction sur le changement climatique. Le PLUi a inscrit une anticipation des valeurs seuils prévues au niveau national pour 2028 pour cet indicateur dans l’ensemble des zones du PLUi. Dans les périmètres de renforcement des performances énergétiques de niveau 1 et 2, l’objectif est d’anticiper les valeurs seuils prévues au niveau national pour 2031 afin de maintenir le niveau d’ambition et continuer à faire de ces secteurs des démonstrateurs pour les constructions de demain.

Une dynamique à accompagner

La Métropole franchit avec cette modification une étape décisive, avec l’adoption par les élus d’un niveau d’ambition climatique renforcé, affirmant une volonté forte d’agir pour répondre aux enjeux environnementaux. Pour donner toute sa portée à cette dynamique, il est essentiel d’accompagner les services métropolitains et communaux dans l’appropriation des nouveaux outils, afin de faciliter leur mise en œuvre et l’instruction des projets. Pour cela, une série d’ateliers d’appropriation et de mise en pratique a débuté. Sur le temps long, une animation des outils de la bioclimatisation du PLUi sera déployée, associée à un suivi continu de sa mise en application, garantissant une évaluation régulière et l’amélioration des pratiques dans la durée.