Centralités : une vision inspirante pour l’amélioration du cadre de vie

Une quarantaine d’acteurs des centralités ont participé à cette séance du Club des centralités de l’Isère, lors d’une journée riche en témoignages et retours d'expérience, à la halle Grenette à Bourgoin-Jallieu. Le Club local des centralités de l'Isère, animé par l’Agence à la demande du Conseil départemental et de la DDT Isère, a été créé en 2021 à destination des chefs de projet des communes engagées dans des démarches de revitalisation de leurs centres-villes, en particulier les communes faisant partie des dispositifs Petites Villes de Demain et Action Cœur de Ville.

Revitalisation urbaine à Bourgoin-Jallieu

La commune est aujourd’hui engagée dans la seconde phase du programme Action Cœur de Ville, (ACV2 2023-2026). Bruno Defour, directeur du projet ACV, a présenté les actions menées, soulignant la volonté de la commune de maîtriser la croissance urbaine tout en améliorant les services pour ses 30 000 habitants.

La stratégie de revitalisation définie comporte plusieurs actions structurantes portées par la collectivité et ses partenaires, dont le réaménagement de la place Carnot qui est une réussite. En termes de cadre de vie, des réflexions sur le design actif ont été menées, en lien avec la Cité du Design de Saint-Etienne, pour inciter à utiliser différemment l’espace public (marche, pratique sportive, etc.). La visite commentée du cœur de Bourgoin-Jallieu a permis aux participants de découvrir les transformations concrètes, notamment la réhabilitation de la place Carnot, les initiatives économiques contre la vacance commerciale et la rénovation du boulevard Saint-Michel.

Le service espaces verts de Bourgoin-Jallieu a mis en place une série d'actions pour promouvoir l'environnement et la biodiversité et améliorer le cadre de vie au sein de la commune. Notamment, la création de 9 micro-forêts en collaboration avec les écoles, l'introduction de nouveaux modes de gestion des arbres et arbustes, l’instauration d’un permis de végétaliser…

Intervenir sur la qualité des espaces (bâtis et non bâtis)

Après le déjeuner, l'après-midi a débuté avec la présentation d’expériences.

Inès Hubert et Blandine Resseguier, du CAUE de l'Isère, ont partagé leur expérience sur la renaturation de cours d'écoles, soulignant l'importance de l'implication des acteurs locaux, y compris les enfants, dans la transformation des espaces éducatifs.

Denis Bellon, Bernadette Cadoux et Anne-Christine Wolny, de la Fondation du Patrimoine, ont mis en avant le rôle de leur organisation dans le soutien financier et la communication autour de projets de sauvegarde du patrimoine.

Jean-Philippe Charon, de la Maison de l'Architecture de l'Isère, a présenté les résidences d'architecture, des projets culturels visant à sensibiliser le public aux enjeux liés à l'espace urbain et au logement. Il s’agit d’un moment durant lequel on élargit la réflexion à de nouvelles pratiques culturelles (artistes, comédiens…) et où l’on capte un nouveau public pour évoquer les enjeux liés au logement, à l'espace public, aux friches urbaines et, plus largement, à un aspect singulier d'un cadre de vie.

« Redonner envie de vivre en ville »

La journée s'est conclue par une table ronde regroupant les témoignages de :

• Marie Dastarac, Architecte des Bâtiments de France et cheffe de service à l’UDAP 38,
• Thierry Graillat, architecte du patrimoine au sein du Département de l’Isère,
• Jérôme Perrot, chef de projet PVD à Saint-Marcellin,
• Claude Salerno, architecte du patrimoine, agence Materia,
• Vincent Boudes, architecte, agence Materia.

La table ronde a démarré par une présentation de l’offre de services du Département de l’Isère, suivie d’une présentation du rôle de l’UDAP 38. La complémentarité avec les aides de la Fondation du Patrimoine a également été rappelée.

Les échanges ont ensuite porté sur la réhabilitation de l’îlot Gambetta à Saint Marcellin. Par la réalisation de ce projet, il s’agit de montrer qu’il est possible de faire du logement qualitatif et confortable dans l’ancien, en proposant des logements différents des produits standardisés du neuf. Plusieurs points ont ainsi été abordés : l'importance des études préalables, la nécessité de projeter sur le temps long et la valeur des temps d'échange pour la co-conception de projets en espaces protégés.

Fort du succès en 2023 du format de rencontre à la journée, les membres du club des centralités seront à nouveau invités en 2024 à deux rencontres pour poursuivre la dynamique d’échanges et le partage de retours d’expérience pour renforcer l'attractivité des centres-bourgs isérois.