Grand A le Mag #6 : (Des) Amours de ville(s)

L’exode urbain, mythe ou réalité ? Pourquoi des territoires se développent et pas d’autres ? La ville et la campagne sont-elles (ir)réconciliables ? Qu’est-ce que l’habiter veut dire ?... Ce sont autant de questions actuelles que nous allons tenter d’aborder dans notre région grenobloise, sous une diversité d’angles et de regards. Le dialogue est ouvert.

5 onglets (constater / repenser / réconcilier / se dépasser / préparer) se déclinent en une vingtaines contributions écrites, filmées, audio pour :

• explorer et documenter le mythe de l'exode urbain et de la désaffection des villes post-covid, en s'intéressant principalement à la réalité de nos territoires,
• dessiner le portrait d'une ville pouvant répondre demain aux besoins des habitants, dans un contexte contraint qui mobiliser nos capacité de réinvention.

A intervalles réguliers, l’Agence se permet de faire un pas de côté pour approfondir un thème qu’il lui semble intéressant de mettre à l’agenda des débats, au service de l’aménagement des territoires de l’Aire grenobloise. C’est notre projet éditorial Grand A. Nous reproduisons en 2023 la formule avec un objectif : explorer globalement et localement (sur nos territoires grenoblois) le mythe de l’urbaphobie en période de crise. Qu’entendons-nous par-là, tant le terme pourrait prêter à polémique ? C’est incontestable, nous sommes dans une civilisation des métropoles et des villes, confrontées à des défis et à des responsabilités immenses. Par leurs poids et leurs réseaux, ce sont elles qui sont en première ligne pour faire face à l’urgence temporelle et structurelle des transitions. Malgré des études étayées et circonstanciées, ce constat ne va apparemment pas de soi tant les villes sont décriées et affublées de qualificatifs peu amènes : prédatrices, consommatrices de ressources, insécures, laissant de côté leurs espaces « périphériques »...Faisons attention aux débats piégeux et stériles et exprimons ici une conviction : face aux défis immenses qui s’imposent à nous, nous ne sortirons par le haut qu’en mettant en avant les territoires dans leur globalité, ceux œuvrant de concert et en complémentarité au sein de leurs bassins de vie, différents selon que nous parlions d’emploi, d’habitat, de mobilités, de risques… Il est impératif de s’intéresser à la manière dont se pense et se prépare la ville et les territoires de demain, dans toute leur diversité (urbain, périurbain, rural, montagnard).

Frédéric Pontoire, directeur de l'Agence