Les marchés immobiliers touristiques isérois à la loupe. Edition 2024

Une seconde édition des fiches d’analyse des marchés touristiques isérois

Créées pour le compte d’Isère Attractivité et du Département de l’Isère à partir des bases de données HEBto [1] et TRANSACto [2], ces fiches décrivent les marchés d’immobilier touristique des 5 massifs et 12 principales stations de l’Isère. Elles permettent de suivre l’évolution des marchés, d’avoir des éléments de comparaison entre les massifs et stations, et de se situer par rapport aux marchés résidentiels classiques. Les marchés touristiques y sont analysés par segments, selon la vocation touristique (issus d’HEBto, principalement les marchés des copropriétés touristiques et des résidences secondaires).

Une fiche sur les chiffres clés à l’échelle du département vient donner une vision globale complémentaire.

Cette seconde édition (2024) des fiches s’appuie sur les derniers millésimes de données disponibles, à savoir 2022 pour les bases HEBto et TRANSACto et 2023 pour les indicateurs OFPI, issus des données Perval et Sitadel.

[1] La base HEBto s’appuie sur les données Majic, Apidae et Refuges Info pour le recensement des hébergements touristiques. [2] La base TRANSACto est issue d’un croisement entre la base HEBto et la base DV3F de la DGFIP qui recense l’ensemble des transactions immobilières et foncières.

Données-clés : des marchés touristiques qui peinent à retrouver leur dynamisme d’avant Covid et une augmentation globale des prix

• Une baisse du nombre de transactions touristiques post-Covid à l'échelle des massifs isérois. Le marché a en effet été fortement impacté par la crise sanitaire et peine à retrouver son dynamisme des années précédentes. En 2022, seuls les massifs du Sud Isère et de la Chartreuse enregistrent un nombre de transactions d’immobilier touristique supérieur au niveau d’avant 2020. Globalement, une tendance à l’augmentation des prix est également constatée et s’affirme en 2022, en particulier pour les résidences secondaires. À noter une concentration des transactions touristiques en Oisans, qui enregistre près d’un tiers des transactions touristiques des 5 massifs.

• Des dynamiques de marché qui diffèrent suivant les massifs. Les marchés touristiques de la Chartreuse et du Sud Isère sont portés par les résidences secondaires, localisées principalement en dehors des stations, tandis que dans le Vercors et l’Oisans, les transactions touristiques concernent majoritairement des copropriétés touristiques. De fortes différences de prix sont également à noter suivant les massifs. À titre d’exemple, le prix médian des copropriétés touristiques dans le massif de l’Oisans est de 4 230€/m² sur la période 2020-2022, contre 1 550€/m² dans le Sud Isère.

• Le massif de l’Oisans apparait particulièrement dynamique en termes de construction et de réhabilitation. Il concentre 76% des constructions nouvelles des 5 massifs entre 2019 et 2021. Concernant la construction neuve d’hôtels, le massif de Belledonne se distingue en 2023, concentrant près de 60% des surfaces d’hôtels commencées dans les 5 massifs cette même année.

• Un fort enjeu de rénovation du parc existant. Au sein des massifs isérois, 36% des transactions de biens anciens réalisées entre 2019 et 2023 concernent en effet des logements étiquetés F ou G, contre 11% en dehors des massifs. Certains massifs sont particulièrement concernés par ces enjeux de réhabilitation, notamment l’Oisans et le Sud Isère, avec respectivement 49% et 40% de passoires thermiques parmi les logements anciens vendus entre 2019 et 2023.

Précisions méthodologiques et précautions d’utilisation des données

L’édition 2024 correspond à la deuxième année de publication des fiches. La méthodologie étant encore exploratoire, quelques précautions sont à prendre pour l’analyse des données relatives aux dynamiques des marchés touristiques. Du fait du caractère déclaratif des données sur lesquelles s’appuie la base HEBto, le volume des hébergements recensés (notamment des résidences secondaires), varie d’un millésime à l’autre. Par conséquent, les données des éditions 2023 et 2024 ne sont aujourd’hui pas comparables dans la mesure où le nombre de locaux initial a évolué entre les 2 années. À noter également une baisse du nombre de transactions en 2021, qui peut être un impact différé du Covid dans les déclarations fiscales. Une évolution dans la structure des fiches est enfin à souligner. Les indicateurs sont aujourd’hui affichés sur un pas de temps de 3 ans, pour les fiches massifs comme pour les fiches stations, dans un souci d’harmonisation.