En plein Forum économique mondial de Davos, et à l’occasion de la publication du Global Risk Report 2024, l’Atelier des Futurs révélera le 6 février 2024 les résultats de plus d’un an de travail lors de son premier Forum du RARRe, le Rapport annuel sur les risques et la résilience dans l’aire grenobloise, très inspiré dans sa conception du rapport de Davos. Un Forum local ouvert aux élus de l’aire grenobloise et aux acteurs techniques engagés dans la démarche.

Le RARRe, étape 4, le Forum

Le premier Forum du RARRe – Mardi 6 février 2024

Le Forum est une étape majeure et emblématique avant la production du rapport final : c’est un moment d’échanges privilégié où les acteurs techniques du RARRe viennent partager avec les élus du territoire l’importante somme de connaissances qu’ils ont rassemblées sur la situation de l’aire grenobloise face aux risques.
La première édition se tiendra à la Casemate, dans le cadre de l'événement NoS FuturS organisé par Territoire de Sciences, partenaire de l’Atelier. Les invités découvriront le travail effectué sur le repérage et l’analyse des risques, pourront partager leurs réactions, leurs réticences, leurs questionnements, leurs envies d’aller plus loin. Ils pourront également s’exprimer sur la forme qui leur semblerait la plus utile et exploitable pour la restitution du rapport. Si les sujets abordés sont éminemment sensibles, cet espace offert pour les appréhender aussi sereinement que possible et pouvoir en parler entre pairs constitue une occasion… rare.

Revenons à la genèse

Dans la période post-Covid et dans un contexte de permacrise, la question de l’anthropocène est vraiment devenue centrale dans les réflexions de l’Agence (comme à la Fnau), nous appelant à penser autrement les futurs, à nous saisir des risques et vulnérabilités qui sont déjà là ou qui s’annoncent à grand bruit, à anticiper les changements majeurs qui inéluctablement nous attendent.
Les élus de l’Agence ont fait connaître leur souhait d’être mieux nourris en matière d’observation et de prospective, et permis à l’Agence d’y consacrer le temps et les moyens nécessaires à travers le socle partenarial (temps mutualisé entre les membres). Pour donner plus de force et de cohérence à cette ambition, il est devenu assez vite évident qu’elle ne pouvait être menée que dans un cadre collectif et interterritorial, en fédérant les acteurs locaux de la prospective. L’idée s’est imposée et a rapidement fait boule de neige parmi nos partenaires : l’Atelier des Futurs de l’aire grenobloise, plateforme locale des prospectives et des stratégies, était né. Mais pour quoi faire ?

Une charte d’engagements pour affirmer nos principes

À ce jour, neuf partenaires institutionnels ont rejoint l’Atelier des Futurs autour de l’Agence : le Département de l’Isère, Grenoble-Alpes Métropole, la Ville de Grenoble, les PNR Chartreuse et Vercors, le SCoT de la grande région de Grenoble, Territoire de Sciences, l’INRIA (laboratoire STEEP) et Pacte (UGA). Ils sont à la fois auteurs et signataires de la Charte d’engagements « passer de la vision à la transformation ». Cette charte s’ouvre sur un manifeste écrit à plusieurs mains qui rend compte de la volonté de réfléchir, de progresser et d’agir ensemble, au service d’une action publique éclairée. L’Atelier des Futurs repose sur trois piliers : un centre de ressources, la mise en commun d’expertises et surtout, un laboratoire de projets. Le RARRe en est le fleuron.

Le RARRe, projet phare de l’Atelier des Futurs

Les membres de l’Atelier des Futurs se sont très vite intéressés au Forum économique de Davos et à son Global Risk Report annuel, au point d’en faire leur référence. Il était en particulier frappant que le Forum de Davos, à dominante économique, publie chaque année depuis 2006 un rapport sur les risques systémiques à anticiper, dans une approche élargie aux tensions sociales, à l’environnement, aux technologies émergentes… en mettant en évidence les interactions entre risques et leurs évolutions. L’un des rapports invitant à décliner localement la démarche, l’Atelier des Futurs s’est saisi de l’idée et s’est mis au travail, dès juillet 2022.

Une démarche en 5 étapes

Si la rédaction du premier rapport annuel sur les risques et la résilience dans l’aire grenobloise est bien l’objectif « final », la construction de ses contenus est le fruit d’une démarche très structurée, reconductible.

La première étape a consisté à construire la liste des risques et vulnérabilités dans l’aire grenobloise, avec un groupe d’acteurs locaux, dans le cadre d’une séance de créativité qui a permis de transposer la liste des risques planétaires de Davos dans une liste locale. 44 risques, classés en 6 familles ont été identifiés.
La phase suivante a conjugué un travail d’objectivation des risques et un travail de collecte des représentations associées. La documentation des risques, établie à partir d’une exploration des études et de la presse locale, complétée de quelques entretiens, a donné lieu à la production de 6 livrets (un par famille) proposant un premier état de la connaissance locale (manifestations actuelles et futures des risques sur notre territoire, état de leur prise en compte). L’enquête, réalisée auprès de 4 panels (élus, habitants, chefs d’entreprises, C2D), donne quant à elle à comprendre comment les acteurs et habitants du territoire se représentent ces risques aujourd’hui. L’analyse croisée de la documentation et des représentations permet de mesurer les écarts.
Vient ensuite l’étape phare, celle du Forum.

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Que dit le Global Risk Report 2024 (en première lecture) ?

Le Global Risk Report 2024 pointe 4 forces structurelles qui vont façonner le futur : l’accélération technologique, le changement climatique et le dépassement des limites planétaires, la bifurcation démographique (vieillissement) et les changements géopolitiques.

A court terme (horizon 2026), on peut craindre la poursuite et l’aggravation des difficultés actuelles, avec trois risques particulièrement mis en exergue :

  • Les fausses informations qui pourront impacter les nombreux scrutins prévus en 2024 et conforter les divisions au sein des sociétés
  • L’augmentation des conflits entre États et des clivages « Nord-Sud »
  • L’incertitude économique avec des risques de récessions, la poursuite de l’inflation alimentée par les difficultés d’approvisionnement, le risque d’une crise de la dette…

Dans 10 ans (horizon 2034), il faudra se placer dans la perspective d’un monde qui aura dépassé ses limites. Cela implique d’anticiper des changements critiques dans les équilibres climatiques et écologiques planétaires venant dépasser les capacités d’adaptation des sociétés. Mais également des points de rupture liés au déploiement non maîtrisé de certaines technologies comme la géo-ingénierie, l’intelligence artificielle ou de nouvelles armes biologiques. Ainsi que l’arrêt du développement humain dans de nombreux pays en raison d’une dégradation importante de la situation économique et du niveau de vie impactant avant tout les classes modestes et moyennes, pouvant favoriser un essor des activités criminelles et de l’économie illégale.


L'atelier des futurs

Le rapport annuel sur les risques et la résilience

Programme du 1er forum du RARRe du 6 février 2024

Regardez les témoignages des élus convaincus par la démarche

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Ecoutez les témoignages des acteurs publics locaux engagés dans la démarche

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