Révision du SCoT : Objectif "PAS"

Pour répondre à l’objectif ambitieux posé par les élus de disposer d’un projet de PAS débattu dans le mandat, l’EP SCoT et l’Agence ont construit une méthode de travail qui inverse les étapes habituelles. Au lieu de consacrer la première année de travail à l’établissement d’un diagnostic qui servirait de base aux élus pour définir la stratégie du SCoT, le choix a été fait de valoriser la riche matière déjà constituée notamment pour le bilan en 2023 et 2024, et de la compléter des connaissances de professionnels, techniciens et élus des territoires, récoltées lors de temps de travail collectifs au premier semestre 2025. Le panorama des enjeux ainsi constitué sera enrichi avec les collectivités membres du SCoT sur la deuxième partie de l’année, au prisme des leviers de la planification locale, en vue de s’accorder sur un cap commun à atteindre à horizon 2050. Ce cap, intégré au PAS, sera mis en débat début 2026, et transmis aux nouveaux élus issus des élections locales de mars.

Le travail de diagnostic « classique » pourra ensuite être engagé en s’appuyant sur les priorités fixées par les élus de l’EP SCoT, et se poursuivra tout au long de l’année 2026.

Deux ateliers techniques préparatoires

Deux ateliers préalables ont été organisés pour consolider la matière existante :

• Un atelier « RARRe » (Rapport annuel sur les risques et la résilience), avec le Groupe projet SCoT (techniciens représentant, au-delà de l’EP SCoT et de l’Agence, les 7 EPCI membres de l’EP SCoT, la DDT -SASE et SANO-, les PNR du Vercors et de la Chartreuse, la Région, le Département, le SMMAG et l’EPFLD). Son objectif était de parcourir les risques et vulnérabilités systémiques identifiés par l’Atelier des futurs (plateforme des prospectives de l’aire grenobloise), et d’identifier ceux qui pouvaient potentiellement impacter le projet de SCoT.
• Un atelier foncier immobilier et urbanisme circulaire, mobilisant des professionnels de l’immobilier et de l’action foncière pour commencer à qualifier les besoins globaux en la matière sur le territoire de la GReG, et diagnostiquer les perspectives d’évolution des marchés immobiliers dans le contexte de la sobriété foncière.

Des séminaires d'acteurs consacrés à l'identification des enjeux territoriaux

Quatre séminaires thématisés (transitions ; activités ; vivre et habiter la GReG ; montagne) ont eu lieu au printemps, mobilisant les partenaires habituels du SCoT (État, Département, Région, Parcs naturels régionaux, etc.) mais également des professionnels de tous horizons (associations, représentants de professionnels, etc). Ils s’inscrivaient au cœur de la démarche d’identification et de hiérarchisation des enjeux territoriaux, préalable à l’expression de l’ambition portée par les élus dans le futur SCoT.

Chaque séance était introduite par un temps d’immersion prospective sur le sujet du jour par Ariane Cronel, consultante, afin de collectivement appréhender le futur. Elle était ensuite animée sur la base de nombreuses contributions des partenaires recueillies à partir de questionnaires sur ces thèmes, et en s’inspirant de la méthode de l’abaque de Régnier*. Ces ateliers offraient l’opportunité aux participants de s’interroger sur les défis qui se posent à la région grenobloise à court, moyen et long terme, d’identifier des « visions de l’avenir » (consensuelles ou prêtant plus au débat), de les confronter entre acteurs d’horizons différents, et d’identifier d’éventuels signaux faibles.

Une première réflexion des élus au début de l'été

Marquant l’aboutissement de cette première phase de travail, les élus du SCoT se sont réunis en juillet. L’objectif ? Débattre de la classification et de la hiérarchisation des enjeux territoriaux identifiés avec les acteurs, et définir le cap dans lequel inscrire la GReG pour 2050.

Vers un « Cap 2050 »

L’Agence et l’EP SCoT s’attellent désormais à formaliser une première version du document qui constituera le « cap 2050 », et traduira l’ambition portée dans le futur PAS. Il sera soumis à l’automne aux élus des collectivités du SCoT, qui pourront positionner leurs territoires vis-à-vis des ambitions proposées par le SCoT, mais aussi travailler des adaptations pour atteindre ce cap commun.

Les « trajectoires » ainsi esquissées viendront constituer, avec le cap 2050, le deuxième bloc du projet de PAS.