La santé bouscule la fabrique urbaine et l’oblige à plus de transversalité...

La santé met au défi les collectivités de redéfinir des politiques publiques plus transversales et réactives en cas de crise majeure, et de mieux articuler le court terme du quotidien des habitants, notamment les plus vulnérables, avec le long terme de la prévention.

Les recommandations de l'évaluation d'impact pour la santé (EIS) ont été élaborées et partagées lors du séminaire transversal de novembre 2019 qui a réuni l’ensemble des participants à la démarche. Cette rencontre a ouvert l’éventail des possibles en matière de prise en compte de la santé pour la suite du projet de renouvellement urbain et d’identifier les modalités de mises en œuvre dans le cadre d’actions partenariales. Les discussions ont fait apparaître :

  • La nécessité de continuer à suivre et impliquer les populations en présence pour connaître l’évolution de leurs besoins et adapter la programmation urbaine et les interventions dans le cadre bâti,
  • Une envie du pôle petite enfance de partager des outils, des savoir-faire, avec les acteurs socioéducatifs en matière d’approche des habitants, en lien avec les ressources du quartier (jardin partagé, gymnase…),
  • L’opportunité de la création du Conseil local de santé mentale (CLSM) intercommunal pour se donner des repères collectifs sur ce sujet difficile à appréhender par les bailleurs, les voisins…,
  • La nécessité de se coordonner avec la Métropole pour continuer à proposer des aménagements d’espaces publics favorables à la santé de tous avec en ligne de mire le changement climatique.

Chacune de ces recommandations est reliée à des enjeux de santé spécifiques et déclinée en pistes d’actions. Pour chacune d’entre elles, des premiers acteurs ont été identifiés comme pilotes potentiels pour engager leur mise en œuvre et assurer leur suivi dans le temps. En complément de ces pilotes, des premiers partenaires techniques et/ou financiers ont également été repérés. La prise en compte des recommandations dépendra pour beaucoup de leur appropriation par les acteurs rencontrés ou identifiés et par leur inscription dans leur agenda respectif. Pour les différentes parties prenantes de l’EIS, et notamment les services de la Ville impliqués, l’animation et la coordination nécessaire à la tenue dans le temps des objectifs de l’urbanisme favorable à la santé nécessiterait la désignation d’un référent santé.

9 RECOMMANDATIONS POUR ALLER PLUS LOIN EN MATIÈRE D'URBANISME FAVORABLE À LA SANTÉ

  1. Approfondir les connaissances sur les habitants du quartier pour mieux cibler les actions à mener en matière de santé

  2. Intégrer la question de la santé dans les coopérations entre acteurs

  3. Pérenniser l’implication habitante comme un levier de bien-être

  4. Prévenir / informer / accompagner les problématiques de santé mentale

  5. Faciliter le parcours résidentiel sur le quartier ou le territoire

  6. Favoriser l’appropriation des espaces publics, des jeux, des équipements

  7. Améliorer l’accès à une alimentation saine et aux produits de première nécessité

  8.  Aller vers un quartier populaire durable

  9. Valoriser l’image du quartier comme celle d’un quartier ressource