PAiT : un état des lieux, première étape dans l’observation du système agricole et alimentaire territorial

C’est dans le cadre de sa mission pluriannuelle d’accompagnement au développement d’un observatoire du système agricole et alimentaire du PAiT que l’Agence a mobilisé une équipe de chargé·e·s d’études aux expertises complémentaires (foncier, social, économique, environnement, géomatique...) et Mathilde Zamora, ingénieur agronome stagiaire, pour investiguer l’ensemble des champs nécessaires et réaliser cet état des lieux. Présenté en comité de pilotage du PAiT le 20 septembre 2022, il est aujourd’hui disponible dans un format synthétique.

Un système agricole et alimentaire à l’image d’un puzzle

Six entrées, telles les six pièces d’un puzzle, qualifient le système agricole et alimentaire : territoire, productions agricoles, exploitations agricoles, territoire, environnement, transformation alimentaire et consommation alimentaire. Il n’y a pas d’ordre de lecture, que vous préfériez les coins ou les bords, partez à la découverte d’espaces contrastés, d’une agriculture diversifiée avec un élevage majoritaire et des cultures spécialisées, d’une agriculture en mutation dans un contexte de pression foncière, d’un territoire où coexistent une industrie agroalimentaire et des outils de transformation fermière ainsi qu’une population nombreuse aux multiples profils de consommation.

Questions à Fabien Daumark, chargé d’études Territoires, responsable du projet

Observatoire ? État des lieux ? Dans quel ordre et pour quels objectifs ?

Un observatoire a pour vocation, à partir d’indicateurs sélectionnés, qui caractérisent ici le système agricole et alimentaire, de suivre et objectiver les évolutions sur le temps long, et ainsi permettre aux différents acteurs de terrain d’adapter leurs actions. Ainsi le volet « diffusion des informations » de l’observatoire mérite d’être anticipé dès le départ, avec d’autres besoins à prendre en compte tel que son hébergement technique et les contenus à développer. L’état des lieux réalisé en 2022 constitue donc une première étape de mise à niveau des connaissances à un instant T0 sur le fonctionnement du système agricole et alimentaire à l’échelle du périmètre du PAiT. Il est partie intégrante de l’observatoire : c’est le sommet visible de l’iceberg.

Comment l'Agence intervient-elle pour le PAiT ?

Une mission pluriannuelle est confiée à l’Agence par Grenoble-Alpes Métropole (GAM), la Communauté d’Agglomération du Pays Voironnais (CAPV) et la communauté de communes Le Grésivaudan (CCLG). Ce partenariat bénéficie à l’ensemble des partenaires du PAiT car il s’agit de l’une des actions collectives engagées. Dès 2021, l’Agence a proposé une méthode de travail et d’organisation partenariale dans le cadre de sa mission d’accompagnement :

• Un groupe de travail de l’observatoire (GTO) réunissant régulièrement les techniciens pilotes de cette action collective du PAiT pour suivre et orienter le travail de l’Agence, tout en associant un acteur de terrain, la Chambre d’agriculture, et un acteur de la recherche, l’INRAe.
• Un comité technique partenarial (CTP) réunissant l’ensemble du comité technique du PAiT pour partager et enrichir les contenus développés. En 2022, il s’est réuni au mois de juin et au mois de septembre.

Suite à la restitution de l’état des lieux auprès du comité de pilotage en septembre 2022, quelles suites se dessinent ?

Au regard de cette première étape, les élus souhaitent l’approfondissement de plusieurs sujets : la qualité des sols, la ressource en eau, les pratiques culturales et leurs rendements, les modes de distribution et commercialisation des productions locales ou en encore, la qualification des pratiques de consommation… Les investigations souhaitées sont à la hauteur de l’ambition fondatrice et partagée du comité de pilotage : développer et améliorer localement des modes de production agricoles et de consommation accessibles à tous et de manière équitable, favorables à la santé de la nature et de l’homme, dans le respect des ressources. Un autre défi sera de nouer des partenariats avec les territoires Drômois et Savoyards, ainsi qu’avec des acteurs soci-professionnels encore peu mobilisés dans la démarche. Le conseil de l’alimentation, instance de concertation avec les acteurs locaux de l’alimentation, est par ailleurs appelé à se remobiliser… Plusieurs scénarios de fonctionnement et d’approfondissement des contenus pour 2023 seront travaillés en GTO pour être proposés au comité de pilotage du PAiT.