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Apéro prospective sur le Rapport annuel sur les risques et la résilience

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Dans le cadre de la Biennale des villes en transition, l'Agence a accueilli jeudi 8 juin, une vingtaine de personnes pour un apéro-prospective. Cet événement contribuait au projet de Rapport annuel sur les risques et la résilience dans l’aire grenobloise (RARRe), lui-même inspiré du Global risk report du Forum économique de Davos.

Apéro prospective sur le Rapport annuel sur les risques et la résilience

Des participants inquiets de l'état futur du monde et de l'aire grenobloise
Un premier temps de quizz a permis aux participants d'exprimer leur sentiment sur l'état futur du monde et de l'aire grenobloise.
Il en ressort une inquiétude largement partagée, en particulier concernant les risques et vulnérabilités que le RARRe regroupe dans la famille "Risques & fragilités liés au changement climatique, aux pollutions, à l’effondrement des écosystèmes et aux catastrophes naturelles ou technologiques".

Illustrations des risques et retours d'expérience partagés
Répartis en différentes tables ciblant une ou plusieurs familles à mettre en débat, les participants ont pu s'approprier les cartes risques (issues d’une liste établie à dire d’experts), échanger sur chacune d'elles, et les positionner sur une matrice croisant probabilité (que le risque advienne sur notre territoire) et niveau d'impact (importance des conséquences pour la population si le risque advient). Cela donne une « photographie » des risques identifiés comme les plus préoccupants.
Les risques qui ont été jugés les plus probables et les plus impactants dans le futur pour l’aire grenobloise sont nombreux, on peut citer notamment :

  • La dégradation de la qualité de vie en ville due au changement climatique et aux pollutions ;
  • Les tensions sur les ressources en eau ;
  • Le dysfonctionnement des réseaux de télécommunication (Internet, téléphone…) et cyberattaques ;
  • Les difficultés de recrutement pouvant être accrues à terme par une baisse de la population active ;
  • La prédominance de la vision à court terme, incapacité à se projeter vers d’autres modèles de développement ;
  • Le manque de logements décents et abordables ;
  • La dégradation de l’offre de soins (ex. pénurie de médecins, fonctionnement dégradé des hôpitaux…) ;
  • La hausse de la pauvreté ;

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Les échanges ont également permis de partager des expériences variées, reflétant la grande diversité des participants, du citoyen curieux, à l'élu à la résilience ou au technicien de collectivité.

Une urgence partagée : programmer l'action pour assurer la résilience de l'aire grenobloise
Les échanges qui ont suivi la restitution des travaux par chaque groupe ont été conviviaux et animés, les participants s'accordant sur l'urgence de transformer l'essai, pour basculer d'un travail d'état des lieux des risques et vulnérabilités vers des pistes d'actions pour la résilience du territoire. Elles et ils ont d’ailleurs souligné que ces pistes ne relevaient pas que de l’action publique, mais qu’il appartenait à chacun d’être acteur de cette résilience.
Inégalités, solidarité, coopération, désobéissance civile…. L'exercice, qui a déjà été réalisé avec des techniciens spécialistes de la question et des élus, a amené des réflexions et éclairages nouveaux et originaux qui viennent compléter une vision d'ensemble. Cette vision pourra être croisée avec les conclusions des enquêtes menées sur la perception des risques (habitants, entreprises, élus…) et d’un travail de documentation (presse locale, études…). Ils nourriront les débats lors d’un « Forum du RARRe » pluri partenarial, ainsi que le rapport qui conclura la première année de travail du RARRe.

Paroles de participants
"De nombreuses politiques publiques existent, mais elles sont le plus souvent soit en décalage avec les enjeux, soit en train d'être détricotées"
"Citoyens, associations… doivent avoir leur place dans la prospective"
"On peut proposer deux visions. Soit les citoyens s'émancipent de l'Etat dans leurs actions - on observe depuis le Covid des phénomènes de réseaux officieux, intégrant des catégories sociales totalement différentes, des formes nouvelles de solidarités non officielles. Soit l'Etat se place en orchestrateur, en organisateur. Dans les deux cas, il doit laisser la main, laisser la latitude aux citoyens pour agir : ils veulent être impliqués, consultés au quotidien".
"On entre dans l'âge des conséquences de l'anthropocène"
"Tel ou tel risque, s'il se réalise, va appeler plutôt des coopérations ou des compétitions entre acteurs, il faut l'anticiper"

Débat autour des risques Risques & fragilités impactant la capacité de réponse aux besoins sociaux

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