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Contrat de ville : une observation sociale et urbaine qui se renouvelle

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Depuis 2015, l’Agence accompagne Grenoble-Alpes Métropole sur le volet observation & évaluation Contrat de Ville. Ce document cadre a pour visée de définir les objectifs et les modalités de mise en œuvre de la politique de la ville sur le territoire de la métropole, qui comporte 10 quartiers prioritaires. L’Agence est à nouveau partenaire de la Métropole dans le cadre du contrat de ville 2024-2030 avec une démarche d’observation mixant des méthodes quantitatives et qualitatives.

Contrat de ville : une observation sociale et urbaine qui se renouvelle

2014-2022, le bilan de 8 années d’observation en continu

2023 fut une année charnière entre le précédent contrat de ville (2015-2022) et le suivant (2024-2030). Après le bilan d’étape en 2020 puis le bilan final en 2022 sous forme du diagnostic social métropolitain, l’Agence est intervenue en juillet 2023 au cours de la demi-journée du Contrat de Ville, qui rassemblait l’État, les élus locaux, et l’ensemble des services et des professionnels qui travaillent au quotidien au sein des quartiers, pour présenter une synthèse chiffrée de ces huit années d’observation continue sur l’évolution des 10 quartiers prioritaires avec des indicateurs sur le bien être des habitants (observation sociale) et le bien vivre (observation du cadre de vie, renouvellement urbain).

Habitat, social, santé… Quel est le bilan chiffré des conditions de vie des habitant·es des quartiers ?

D’après les données issues des prestations sociales, la situation sociale des habitant·es de plusieurs quartiers s’est améliorée depuis 8 ans : au Village Sud et aux Essarts-Surieux (Échirolles), à Alma-Très-Cloître-Chenoise (Grenoble) ou encore au sein des quartiers Abbaye-Jouhaux-Teisseire-Chatelet à Grenoble. Notons que trois des quartiers cités ont bénéficié d’importantes opérations de renouvellement urbain, dans le cadre de l’ANRU 1 (Teisseire, Chatelet, Village Sud) ou en bénéficient depuis 2018 dans le cadre de l’ANRU 2 (Essarts-Surieux).

D’autres quartiers accusent en revanche une dégradation des conditions de vie des habitant·es. C’est le cas de la Luire-Viscose (Échirolles) et des Iles-de-Mars-Olympiades (Pont-de-Claix) malgré un quartier rénové.

Enfin la situation sociale des habitants de plusieurs quartiers est restée en moyenne stable sur la période, comme Mistral et Villeneuve-Village Olympique côté Grenoble ou Renaudie-Champberton-La-Plaine à Saint-Martin-d’Hères. Que les situations sociales s’améliorent ou non, les niveaux de vie des habitant·es des quartiers prioritaires et des quartiers dits de veille-active restent très en deçà des médianes des autres quartiers métropolitains (voir carte ci-dessous).

Enfin, les observations réalisées par l’Agence ont également permis de mettre en exergue des quartiers aujourd’hui non couverts par la politique de la ville, mais qui témoignent d’une fragilité croissante. C’est notamment le cas du quartier des Granges (Échirolles), des quartiers grenoblois de Jean Macé (presqu’ile), Vigny-Musset et de Hoche, ou encore de Henri Wallon à Saint-Martin-d’Hères, désormais intégré au QPV depuis 2024.

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L’observation du prochain contrat de ville se met en place

L’Agence est à nouveau partenaire de la Métropole de Grenoble dans le cadre du contrat de ville 2024-2030. La démarche d’observation sera renforcée, en mixant des méthodes quantitatives et qualitatives. Les focus groupes historiquement mis en place auprès des professionnels de terrain le seront également avec des habitants et des observations thématiques complèteront les indicateurs quantitatifs de suivi.
En 2024, l’Agence rencontrera directement les familles en mettant en œuvre des marches urbaines dans chacun des 10 quartiers prioritaires. Cette méthode de sciences sociales et de santé favorise le diagnostic urbain et social partagé entre habitants et techniciens, sous la forme d’observation directe. Environ 40 100 habitants sont concernés par le nouveau contrat de ville.

"Notre rôle sera de mesurer et d’évaluer la santé sociale des habitants des quartiers ainsi que le fonctionnement urbain jusqu’en 2030. Pour 2024, l’Agence propose une approche sensible à travers des marches urbaines avec les familles. Il s’agira de faire parler l’expérience vécue, d’usage, tout en tenant compte des priorités des quartiers définies en 2023 lors des consultations habitantes et professionnelles."

Lucas Jouny, chargé d’études sociétales.

 

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